Une Kumojin jinchuriki de Matatabi ~

Kioi est une jeune femme mince, plutôt petite et dotée d'une peau des plus pales, en effet elle ne mesure pas plus d'un mètre cinquante-six pour quarante kilos. Elle a quelques formes que l'on peut deviner au travers de ses vêtements bien qu'elles ne soient pas très développées. Ses membres plutôt faibles illustrent le manque d'endurance de la demoiselle, cependant il ne faut pas croire que la jeune fille est faible...
Elle possède un nombre impressionnant de tenues, toutes trop larges pour elle, bien que dans les faits, elle n'en change que rarement. Les tenues qu'elle privilégie sont au nombre de deux, la première qui est de loin sa préférée se compose d'une robe courte rouge au dessus de laquelle elle met une veste jaune pale, elle ajoute à cette tenue des chaussettes montantes noires et des mocassins marrons. Sa seconde tenue préférée se compose d'un yukata blanc plutôt court avec lequel elle porte des geta, elle accompagne souvent cette tenue de bijoux divers.
De nombreuses personnes qualifient son visage comme beau mais inexpressif ou plutôt dur. En effet, il est rare de Kioi sourire ou de la voir adoptée une expression douce, préférant garder cela pour ses moments de solitude. Ses traits sont plutôt fins et sont mis en valeur par ses cheveux courts, raides et verts qui encadrent sont visage. Ses longs cils accentuent la beauté de ses grands yeux pourpres.

Kioi est une jeune femme plutôt solitaire, elle n'est pas très sociable et se montre assez distante car elle ne sait pas vraiment comment créer et entretenir des liens avec d'autres personnes. Cependant, elle n'est pas bien méchante, des raisons la poussent à rester à l'écart qui sont à la fois liées à son caractère et à son passé. Ayant été retrouvé non loin de Kumo il y a de cela quelques années et n'ayant aucun souvenir antérieur au jour où elle s'est réveillée dans ce village, elle se questionne souvent sur ses origines et sur les raisons derrière son amnésie. De plus, il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une Jinchûriki et qu'elle a donc été isolée quelques temps, depuis son accession au rang d'hôte de démon à queues, les villageois se montrent particulièrement distants. Son côté solitaire s'explique aussi par sa nature sensible, qu'elle cherche à cacher jugeant qu'il s'agit d'une faiblesse, et son manque de confiance en elle en particulier lié à Matatabi qui l'effraie.
C'est une kunoichi assez intelligente qui fait passer la réflexion avant l'action, elle n'aime pas s'engager dans un combat où elle n'a aucune chance de l'emporter et de nature méfiante, elle passe son temps à remettre en question ce qu'on lui dit et analyse avec attention tout ce qu'il se passe en combat afin d'éviter les mauvaises surprises. Elle est, de la même façon, quelqu'un de très calme bien que nerveuse, elle travaille d'ailleurs sur ce dernier aspect de sa personnalité, comprenant qu'il s'agit probablement de son plus gros défaut après sa sensibilité. Sinon, Kioi est fiable, elle refuse de décevoir qui que ce soit et fait toujours tout afin de répondre aux attentes des autres. Elle est aussi très obéissante, fidèle et sérieuse dans son travail, raisons pour lesquelles elle a été choisi pour être le réceptacle de Nibi. Son amnésie explique en partie son attachement pour Kumo et la loyauté sans faille qu'elle lui témoigne puisqu'il n'y a rien d'autre en ce monde auquel elle tient, de part son absence de souvenirs antérieurs à son entrée à Kumo et parce que ce village lui donne une raison de vivre.
Ses amis les plus proches vous soutiendront qu'elle est plutôt susceptible en particulier lorsque l'on parle de sa taille ou que l'on dit que les filles ayant plus de formes qu'elle sont plus attirantes. Elle n'apprécie pas non plus qu'on la sous-estime et lorsqu'elle se sent à l'aise avec quelqu'un, elle n'hésite pas à faire appel à la violence pour faire comprendre qu'elle n'est pas d'accord. Elle peut parfois être blessante quand elle parle à quelqu'un avec qui elle se sent bien puisqu'elle n'hésite donc plus à partager ses pensées les plus crues et à montrer tout ce qu'elle ressent.
Sinon, elle apparaît comme une jeune fille plutôt pessimiste ayant tendance à dramatiser toutes sortes de situations bien que cela ne l'empêche pas de faire de son mieux, ne serait-ce que pour essayer. Elle n'en reste pas moins une personne généreuse qui n'hésite pas à apporter son soutien à quelqu'un se trouvant en difficulté, la souffrance des autres lui étant difficilement supportable.

Je venais de m'habiller et puisque je n'avais rien à faire de spécial aujourd'hui, j'avais décidé de rester chez moi pour me reposer et réfléchir à mon avenir. Je finissais de me sécher les cheveux lorsque je m'approchais de la fenêtre, l'ouvrant avant de m'asseoir sur le rebord de celle-ci, fixant le paysage avant de me plonger dans mes pensées.

Mon souvenir le plus lointain remonte à ce jour où je me suis réveillée ensanglantée dans les montagnes alentours. Je me souviens que j'avais les idées confuses, je me déplaçais tant bien que mal en m'appuyant sur la roche, j'allais quelque part mais où, je n'en avais aucune idée, je fuyais peut être quelqu'un... Quoiqu'il en soit, j'étais dans un tel état qu'il ne m'a pas fallu longtemps avant de perdre connaissance et, lorsque je me suis réveillée, j'étais dans l'hôpital de Kumo. J'étais complètement paniquée, je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, je ne me souvenais pas de qui j'étais... Je ne me souvenais même plus de mon prénom et de mon âge... Maintenant que j'y repense, ce devait être un spectacle un peu pathétique, enfin n'importe qui dans ma situation aurait eu un comportement semblable. Ce fut le Raikage qui m'octroya un prénom, Kioi, quant aux médecins, ils m'ont soigné et ont estimé mon âge à douze ans...

Le vent caressait mon visage encore un peu endormi tandis que le soleil se levait, répandant sa lumière sur les terres du Pays de la Foudre. Je me levai en baillant avant de me rendre vers la cuisine pour me préparer mon petit-déjeuné, je ne pouvais pas commencer une journée avec l'estomac vide. En même temps, il s'agissait d'un repas important et il était hors de question pour un ninja de perdre en efficacité à cause de quelque chose d'aussi stupide. Je saisis mon tablier, plié et rangé dans un placard avant de le mettre. Je saisis ensuite tous les ustensiles dont j'avais besoin puis je commençais à travailler, manger équilibré était important pour la santé alors il me fallait m'appliquer. Malheureusement, mes pensées n'étaient pas orientées vers la tâche que j'accomplissais, celles-ci portant principalement sur mes débuts en tant que kunoichi.

J'avais décidé d'aller à l'académie de ma propre initiative, je voulais rembourser la dette que j'avais envers Kumo et je ne voyais rien de mieux que défendre ce village pour rendre la pareille à ceux qui m'avaient soigné et logé, avant de m'aider à trouver un logement. Au tout début, je me sentais très seule, car j'étais plus âgée que la plupart des élèves et rien ne me reliait à eux. J'étais aussi très jalouse de ceux qui avaient une famille et parlaient d'elle à tout bout de champ puisque je n'en avais pas ou, je ne m'en souvenais pas. D'ailleurs, je me demandais souvent s'il y avait des personnes qui pensaient à moi...
Quoiqu'il en soit, je me suis plutôt vite adapté à la situation dans laquelle je me trouvais bien qu'il m'arrivait de songer à mon passé. Je pense que j'avais étudié dans une académie ninja avant de perdre la mémoire car mon corps avait des réflexes plutôt impressionnants qui ressemblaient parfois à des mécanismes. Je dois avouer que cela m'a bien aidé puisque mon corps avait en quelque sorte l'habitude de faire certains mouvements qu'on était sensé apprendre, de ce fait, il ne m'a pas fallu bien longtemps avant de passer Genin.

Je me servis le petit-déjeuné avant de m'installer à table, il m'arrivait de me sentir mal lorsque je me retrouvais seule dans cet appartement... La solitude m'était vraiment difficile à supporter, mais je n'y pouvais rien, j'avais l'impression d'être différente et je me sentais vide de par ce trou noir dans mon existence... Je mangeais donc mon repas dans le silence, rêveuse... Ce sentiment me rappelait ce qu'il s'était passé suite à mon accession au rang de jinchûriki et la raison pour laquelle je m'étais portée volontaire. Maintenant, je comprenais pourquoi rares étaient les personnes désirant devenir réceptacle d'un Biju, seules les ignorants souhaitaient cela...

Kumo souhaitant se préparer, au cas où une nouvelle guerre éclaterait, avait décidé de trouver un jinchûriki à Matatabi. Les dirigeant souhaitaient ainsi "développer une arme" pouvant d'être un atout majeur dans les combats qui menaçaient d'éclater. Entendant les rumeurs concernant la volonté de trouvé un réceptacle, je me présentai comme volontaire. On me fit passer quelques tests physiques, avec d'autres shinobi souhaitant devenir hôte du démon à deux queues, afin de vérifier qu'il n'y ait aucun problème. Quelques uns furent éliminés de la liste des possibles hôtes, il ne restait plus que deux personnes, moi et un Jônin. Étrangement, j'ai été choisi... Enfin, avec un peu de recul, je me dis que ce devait être plus facile de confronter une jeune fille, amnésique qui plus est. Maintenant, même s'il s'avérait vrai que l'on m'ait manipulé, je ne chercherai pas à fuir, je n'ai rien excepté ce village alors même si je peux souffrir de cette condition, je ne compte pas partir.
Après, je me souviens très bien du moment où l'on a scellé Matatabi en moi... Ils étaient dix, dix ninja expérimentés se trouvaient autour de moi. Nous étions dans une grande salle, située dans les sous-terrains de Kumo, un kekkai avait été placé autour de nous. Les kumojins m'avaient enchaîné et avaient amené ce qui semblait être une jarre face à moi. Un sceau était perceptible sur celle-ci, surement un Fûinjutsu emprisonnant le démon... Je me souviens que je me mis à trembler dès lors qu'on plaça l'objet renfermant Nibi face à moi, je pensais être prête mais je m'étais trompée et il était trop tard pour faire marche arrière. L'un des shinobi l'avait remarqué et il vint se positionner à côté de moi pour me dire quelques mots : "Si tu as peur, ferme les yeux. Cela ne va pas être long". Cela ne m'avait pas vraiment rassuré, mais j'essayais tout de même de me persuader que tout allait bien se passer... J'avais fermé les yeux comme il me l'avait conseillé, je n'avais donc pas assisté à la scène, cependant j'avais pu entendre quelque chose ressemblant à un hurlement avant de sentir une vague de chaleur m'envahir. Mon corps me brûlait à tel point que je me mis à hurler, c'était insupportable... Je perdis connaissance...

Je sortis de table, puis je me mis à faire la vaisselle avant de sécher le tout en soufflant... Ces souvenirs n'étaient pas les plus joyeux de ma vie, pourtant, j'y avais mis de la bonne volonté, je m'étais en quelque sorte sacrifiée... Une fois ma tâche accomplit, je me mis à la fenêtre et regardais en bas, il y avait toujours des hommes qui surveillaient ma demeure...

Lorsque je me réveillai, je me retrouvais enfermée dans une salle qui m'étais inconnue avec trois types qui m'observaient en silence. Je n'avais pas compris pourquoi j'étais là, ni ce qu'ils faisaient là. Cependant, sentant une sorte de chaleur s'échapper de mon ventre, j'e relevai mon haut pour voir un sceau... Je me souvins alors qu'on avait scellé Matatabi en moi, mais je ne comprenais pas la raison de ma présence ici. Ce ne fut qu'après plusieurs jours de surveillance dans cette pièce inconnue qu'un de mes gardes se décida à couper le silence et m'expliqua qu'on ne pouvait pas laisser un jinchûriki seul, sans la moindre surveillance, il avait ajouté que j'étais là pour vérifié que je n'étais pas un danger pour les autres.
Je restais donc un mois enfermée, après quoi l'on m'attribua un logement qui allait être surveillé. Je reçus un entrainement particulier d'un de mes gardes, celui-ci n'allait pas me permettre de maîtriser le Biju en moi, mais me permettait d'augmenter mes compétences de sorte à ce que je puisse me défendre si mes quatre gardes n'étaient pas en mesure de le faire. Je pense que c'est grâce à lui si je suis devenue Chûnin... Je me souviens qu'à cette époque, je faisais que lui demander si j'allais pouvoir sortir de Kumo un jour et à chaque fois, il me répondait : "Cela ne dépend que de toi".


Je m'écartais de la fenêtre, puis je me rendis dans ma petite réserve d'ouvrages pour sortir un tete sur le fonctionnement du Fûinjutsu que je commençais à feuilleté.