Endo de Jotunheim [ Finit]

Depuis la nuit des temps, les Yuki ont toujours posséder une chevelure de jais et des yeux couleurs encre. Pourtant Endo demeurera à jamais différent de ce stéréotype du clan.
Une avalanche s'était dispersée dans ses mèches du jeune homme, créant une modification du génome, une rareté de la génétique de l'humanité, une chevelure immaculée, blanche. Des reflets vieillissant créant un coté mature au manipulateur de glace. Une parfaite équation avec une peau pale qui n'est pas du commun des mortels.
Un visage avec les traits fins, des traits attribués à la noblesse. Un rappel d'un passé glorieux pour ses ancêtres, seigneurs du Royaume nordique situé dans des contrées au paysage blanc. Le ciel se couvrait souvent sur le monde et pourtant n'effrayait pas le jeune homme. Ses yeux athéniens reflétait cette magnificence de la colère des dieux, un orage dévastateur et bruyant mais pourtant si royal.
Grand dieu Apollon, seigneur de la beauté des hommes et de tout être vivant, je vous en remercie pour tant de beauté. La nature, obéissant à cette bénédiction, avait doté le jeune Yuki d'un corps d'athlète du monde antique. Des bras fins, mais légèrement musclés n'enlevant rien au charme  du demi-albinos. Le jeune homme était taillé pour la chasse. Une agilité insoupçonné se cachait sous ses airs qui vous semblait innocent au premier regard. Cette alchimie sauvage pourraient rendre folle de désirs n'importe quelle femme. Néanmoins, le jeune gringalet devrait grandir avant de profiter des plaisirs de la chair.  
La société nécessitait des habits. Même si le jeune homme n'avait point honte de son physique, il devait le cacher par égard à la pudeur. Encore une de ses considérations humaines…

Le jeune loup choisit un habit atypique pour son époque. Dans son cou délicat, une écharpe s'enroulait comme le serpent-monde sur Midgard. Une tenue pour le moins atypique. Le jeune homme portait une tunique d'un blanc cassé au col roulé bleu roi. Des arabesques se scindaient sur ses manches en deux. Des symboles représentant un demi emblème du clan de la neige. Il n'allait tout de même pas marcher sur le front en caleçon. Un bas bleu avec des lignes courbes blanches recouvraient ses jambes finement musclés. Pour terminer, la banale paire de sandales shinobi.  Malgré des vêtements assez simples, son allure restait noble.

Que dire de son mental…. Mystères et boules de gommes. Trêve de plaisanterie, je vais vous expliquer ce qu'il y a à savoir sur notre ami Yuki.
3 choses primaient dans sa jeune vie.

La Loyauté, que dire de la loyauté sinon qu'elle demeure absolue. Une représentation d'un amour profond pour sa patrie, sa famille, ses amis. Une qualité qui déteignait sur le professionnel. Le Yuki était un homme de parole. Sa parole donné à Kiri, il obéissait avec ferveur aux ordres de ses supérieurs. Néanmoins cela ne signifiait pas devenir le toutou du village. Des initiatives, il en prenait dans l'optique d'optimiser la réussite militaire du village. Il souhaitait devenir un des meilleurs shinobis de son village. Un sentiment de dette qui étreignait son cœur en raison du passé glorieux de quelques-uns d'entre eux. Ce n'était que justice de rendre à ce nom un peu de dignité.


Respect, un témoignage poignant envers l'héritage de ses ancêtres. Endo obéira toujours à un ordre direct de ses supérieurs ou de ses aînés si il s'avère que celui-ci est juste. Son respect comprend aussi ses ennemis. Le jeune archer ne médira jamais les croyances et les aspirations d'un adversaire. Ainsi, il se donne toujours à fond afin d'honorer ses concurrents. Son respect comprend aussi la dimension d'héritier. En effet, il souhaite ardemment contribuer à la grandeur de son clan. Un désir clairement de participer à la réputation du potentiel de son clan, un clan dont la prospérité défiait le temps.

Lorsqu'il rangeait son armure et ses armes, le jeune adolescent se révélait d'une personnalité fort attrayante. Posséder un ami comme lui est une bénédiction pour vous, chers lecteurs. Jeunes filles, n'ayez crainte, la galanterie et la courtoisie sont des armes qu'ils maîtrisent à la perfection.
Cependant, malgré cette bonne foi, un côté manipulateur et sans scrupules pouvait s'exprimer rarement.
La bête, un jeune loup, attaché par des chaînes du plus dure des acier sommeillait dans le corps du jeune homme. Un prédateur sans foi pour qui la destruction devenait un plaisir. Un côté guerrier  seyant bien au Yuki. En combat, tel Tyr, le garçon rendait justice à la bête. Le loup, lui rendait le jugement. Prenant le dessus, le prédateur embrochait ses proies. Ses instincts se renforçaient et une pincée de cruauté alimentait sa force. L'esprit malgré la prise de possession de l'animal ne disparaissaient pas dans les limbes. Bien au contraire, l'esprit devenait acérés comme une flèche, l'instrument de son courroux.
Un chasseur évoluait en fonction de ses proies. Un esprit stratégique reconnaissant sa supériorité sur ses proies. Le stratège chevauchait le loup, tenant les rênes pour causer le plus de dommages avec le moins de pertes pour son peuple. Les loups étaient sanguinaires, mais il ne luttait que pour le salut de leur meute.
Pour autant il n'était point bipolaire. Point de doubles personnalité, juste une fusion parfaite et merveilleuse de l'esprit et de la matière. Un allié comme lui était un atout et les ennemis des Yuki le comprendrait bien assez tôt.

Il vit le jour par une froide nuit. Un enfant non voulu. Ses parents faisaient tout les deux parties des forces du village. La guerre avait laissé de nombreuses séquelles, même quelques années plus tard. Le sang, les batailles incessantes, le nombre de cadavres qui ne faisaient qu'augmenter de jours en jours. Le genre de chose qui marquait un humain à vie. La haine laissait place à l'amour. Les survivants en prenaient conscience chaque jour de plus que le destin leur permettait de vivre. La population anéantie, des familles déchirées, des orphelins abandonnés dans les rues. La réalité d'une vision d'après guerre. Cette même vision qui créait du stress post-traumatique. Une vision que l'humanité dans sa reconstruction voulait cacher. Il fallait donc jouer sur les apparences. Les jeunes gens s'adonnaient à leur plaisir et s'ils commettaient «  l'erreur ». le garçon avait une de ses erreurs, né dans une période de, comment ils osent nommer cela de nos jours ? Baby boom, oui baby boom. Son père et sa mère s'étaient rencontrés peu de temps après la guerre et une chose en entraîne une autre, le fils de Chioné été conçu. Le père, conscient de ses responsabilités avait assumé et donc, selon les coutumes, s'était marié avec la mère ; Un mariage grandiose pour les manipulateurs de glace, un énième mariage dans un clan dont l'âge s'étendait sur des centaines d'années…

La mère poussait depuis des heures lorsqu'une des assistantes tint une minuscule tête et quelques efforts et cries plus tard, un bébé. Un jeune garçon qui semblait en bonne santé. Une tête au duvet aussi blanc que les longues mèches de la femme qui reprenait petit à petit son souffle. Elle le tenait dans ses bras, son petit loup, son petit fenrir. Le père arriva quelque temps plus tôt. Quelle fierté !!!, telles furent les pensées du père en regardant cet enfant qu'il n'avait point désiré mais qui deviendrait, sous la férule de son enseignement, un grand shinobi.
Le bambin évolua au cours des années et devint un enfant. Il possédait l'âge de jouer avec des enfants dans les rues, de s'amuser et de profiter de la vie. Une utopie, toutefois, très éloignée de la vérité. Des tensions marquaient le village. Conséquence, les rues demeuraient désertes, seulement arpentés par les adultes qui travaillaient et ceux qui assuraient la sécurité des frontières. L'enfant fut obligé comme tous ses «  cousins », de rester dans le domaine du clan. Les Yuki tentaient de protéger leur descendance. En effet, les conflits résultaient de divergences entre les shinobis normaux et les utilisateurs de talents héréditaires, les fameux kekkai genkai. Il n'était pas rare de voir des meurtres, des vols dans le village. Tous ces faits étouffés par les hautes instances. Le jeune garçon, intelligent pour son âge, ne fut pas dupe très longtemps. Certains visages ne revenaient pas certaines nuits et les lendemain, de nombreuses cérémonies en leur mémoire. Oui, le gamin connaissait la mort. Il savait, que ce n'était pas une montée au ciel mais une descente six pieds sous terre. Ils prenaient peu à peu conscience que cette autarcie, cet isolement assurait la survie de leurs existences.
Cependant un jour, un membre de la meute brisa cette règle. Il en paya le prix de sa vie, de sa jeune vie. Un enfant qui ne souhaitait que jouer dans les rues mais qui avait fini la gorge tranchée. Son assassin ne fut jamais retrouvé, sûrement un individu qui avait une dent contre le clan. Cet événement allait changé la vie du jeune homme à jamais. Le père, Yoka Yuki, décida que son fils devait apprendre à se défendre. Au diable son enfance, la mort et la vie n'attendaient point l'avis de l'âge dans la vie de shinobi. Endo ne fut guère âgé lorsqu'il tint pour la première fois une arme ninja dans ses mains. Il rentra la première nuit couvert de blessures. Les jours qui suivirent ne firent pas mieux. Endo faisait du mieux qu'il pouvait mais ses efforts n'étaient point suffisant pour son père. Celui-ci le poussait toujours à bout autant dans la maîtrise de son chakra que dans les différents arts du corps-à-corps. L'épée ne lui convenait pas, la hache ne lui convenait pas, la lance ne lui convenait pas. Le fils de la neige en était conscient mais son père refusait ses explications, lui disant que les excuses ne servaient qu'aux lâches.
Le jeune homme découvrirait sa voie que quelques temps plus tard. En effet, l'insécurité régnait toujours à  Kiri. Le sang tâchait les flaques des ruelles, le fleuve qui bordait la ville. Les agressions demeuraient dans le village et les autorités ne faisaient rien pour arranger la situation. Il s'était ouvert à ce sujet à son père et il avait reçu une gifle en retour. Sous les coups, son esprit fut formaté à vénérer les autorités et les règles. Des autorités et un Mizukage, Gengestu Hozuki, qui ne voyait que sa rivalité avec le Tsuchikage et ne s'occupait pas de la sécurité du village qu'il avait juré de servir. le jeune homme progressait afin de répondre aux exigences de son père. Il devint bon même si il ne se débrouillait point au sabre. La solution lui vint de sa mère.
Sa mère, Haruna, s'adonnait à un rituel matinal. Elle chassait les animaux sauvages en dehors des frontières de Kiri, dans un petit bois frontalier du village. Le jeune homme s'invita un jour à cette chasse. Il devait reconnaître du talent à  sa mère. Elle maniait son arme à la perfection et ses cibles finissaient sans vie sur le sol meuble qu'était la terre. Le jeune homme essaya l'arme et ce fut comme une libération pour lui. Il pouvait atteindre son potentiel avec cette arme. Il était fait pour cette arme. Cette période matinale marquait le début d'un archer de talent.
Fort de cette découverte, le jeune homme revint aux entraînements avec une motivation qui pourrait surprendre plus d'un. Le père fut enfin satisfait. Son fils avait trouvé sa voie. Le jeune homme atteint sa décennie et il fut l'heure pour son entrée à l'académie. Une institution créée par une des ombres de Konoha afin d'améliorer le niveau des shinobis. Un système que repris le Mizukage pour ses shinobis.
Ennuyeux. Les années d'enseignement ne valaient pas l'enseignement de son géniteur ou de sa mère. Les enfants étaient cependant comme lui.  Des êtres qui avaient grandis trop tôt pour supporter les horreurs que les dieux apportaient sur le monde. Son style peu orthodoxe lui voua une certaine indifférence de son instructeur. Ce même style qui les sauva. Deux extrémistes souhaitaient commettre des crimes dans l'académie afin de montrer qu'il ne souhaitaient pas que le Mizukage copie les inventions des autres villages. Des crédules qui ne voyaient pas que le progrès était synonyme de calque. Ils s'invitèrent dans la salle et mirent hors d'état de nuire le professeur. Celui-ci, vaincu, s'écroula sur le sol devant les mines horrifiées de ses élèves. Endo, lui, gérait mieux son sang-froid. Profitant de la fenêtre de tir et de la diversion, il décocha deux flèches de son arc. Les deux flèches fusèrent suivant des trajectoires longilignes et vinrent se planter dans le crane de chacun des assaillants. Cet exploit lui valut une très forte renommée dans l'académie. Ses instructeurs le voyaient déjà genin voir chunin sans difficultés. Les rumeurs naviguant vite, le clan yuki fut au courant et s'enorgueillit de la réussite de l'un de leurs membres. Le demi-albinos, lui était au poids d'une intense sensation. Son instinct animal avait pris le dessus dans le meurtre des deux crapules. Un prédateur qui capturait ses proies et les laissaient dans le sommeil éternel.

Endo fut reçu et devint genin. A part quelques missions simplistes, le jeune homme continuait son entraînement. Son père lui enseignait enfin les jutsu du hyoton, le talent héréditaire qui se passait entre Yuki depuis des temps immémoriaux.  
Ce fut dans cette période que mourut le Mizukage. Désireux d'en finir avec la rivalité, les deux kages de Kiri et Iwa se défièrent et ils moururent chacun de la main de l'autre. Des obsèques qui secouèrent tout le pays. Mais l'humain est cupide et hypocrite. La mort du second n'attristait en soi personne et le troisième monta sur le trône. Sa politique fut décevante et les divergences s'agrandirent. Des divergences qui plongeraient la famille du jeune homme dans les ténèbres.
Le clan était depuis des années mené d'une main de maître par un homme vil et cruel. Une tyrannie qui ne plaisait pas à tout le monde. Certains opposants tentaient de ruiner les projets de leur leader. Des opposants dont faisaient parties les parents d'Endo. Un choix qu'il allait payer malheureusement de leur vie. Haruna fut assassinée lors d'une de ses chasses. Son corps fut retrouvé devant les portes du village. Sa tête avait été tranchée ainsi que celle de son loup. Oui, la jeune femme s'était lié avec les loups ninjas. Le responsable avait cousu la tête du loup avec le corps d'Haruna. Son meurtre brisa le père. Un être fort était devenu taciturne, discret, inexistant. Endo, quand à lui, se plongeai dans le travail pour ne pas penser au meurtre de sa mère. Durant cette période de deuil, l'animal parlait plus  que l'humain. Il était devenu l'ombre de lui-même. Sa mère représentait tout pour lui. C'était elle qui lui avait montré son arme, sa voie. Il devait garder son souvenir et continuer sur la voie du ninja afin de témoigner du respect envers sa mère.

Le meurtre de son père fut un Patricide. Il connut la fin de la main de son propre fils. La cause ? La désertion, la lâcheté. En fin de compte l'homme demeurait cupide. Il n'avait point respecté les dernières paroles de sa défunte femme de rester pour son fils. Non il avait décidé de s'en aller et de trahir la confiance du clan et du village. Endo, soucieux de la santé de son père, fut choqué de le voir partir en pleine nuit en direction des murs, représentations des frontières. L'homme allait vite mais pas assez pour son fils, un chasseur accompli.  Un geste réveilla la bête intérieure. Le traitre venait de défaire son bandeau et de cracher sur celui-ci avant de le jeter dans la légère brise nocturne. Son père venait de devenir sa proie. Le jeune homme dans un bond s'arrêta devant son père et lui dit :

«  - Ou vas-tu, père. Pourquoi n'as-tu pas ton bandeau.
- Fils, rentre au village. Je m'en vais témoigner de mon respect envers la famille de ta mère, qui vit hors du village.

- Père, puis-je te serrer dans mes bras. Les temps ne sont pas sûrs, cet entrevue commun pourrait être notre dernier.
- Je peux t'accorder cette demande. Tu possèdes la même douceur que ta mère, en serrant son fils dans ses bras.
- Et toi, tu n'es pas digne de m'appeler fils, sale traître et déserteur. »

Profitant de l'étreinte, il se saisi mon tanto de genin et poignarda son père dans le thorax de mon géniteur. Il n'était plus un père, il n'était plus qu'un animal. Un animal sauvage qui venait de perdre la vie.

Le jeune homme pour prouver sa bonne foi auprès du clan, avait rapporté la dépouille et les armes du traitre. Beaucoup de membres, dont le grand conseil, furent impressionnés mais aussi craintif. Un fils qui tuait son père sans état d'âme. Si loin de la vérité…
Sa mort avait eu le même effet que celui de sa mère. Le garçon désormais adolescent souffrait du fait que sa mère, dans l'au-delà, devait le tenir responsable et elle avait raison. Mais c'était les règles, il ne devait donc pas les transgresser et la mort était la sanction.

Il fut ensuite nommé Chuunin par le troisième. Ses efforts en missions et l'affaire de désertion y étaient pour beaucoup. Le Kage pouvait compter sur des jeunes générations qui respectaient les règles et qui pourrait se trouver utiles dans les conflits qui viendraient dans le futur. Quelques temps plus tard, le chef du clan mourut dans une mission et le poste fut vacant. Entre temps, Tora Yuki avait sauvé la fille du troisième et désormais se retrouvait être parmi l'élite du village. Une arme de dévastation massive qui monterait peut-être sur le trône de la neige. Le clan Yuki, ancienne dynastie de Yuki no Kuni, se rapprochait du pouvoir. Qu'allait-il se passer ? Le destin nous le dirait. Mais en attendant mon arc et mes flèches seront au service de mon clan et du village dans n'importe quelle décision qu'ils prendraient.